Qu’est-ce qu’un pont thermique ? - 26/08/2024

Définition : Un pont thermique est une discontinuité d’isolation provoquant une déperdition d’énergie. On en distingue deux grands types : les ponts thermiques intégrés et les ponts thermiques de liaisons.

Les premiers, ce sont les ponts thermiques dits intégrés

Ils sont créés dans une paroi par des éléments dont la conductivité thermique est plus élevée, par exemple un rail ou un appui métallique. Ils peuvent également être dus à un défaut de mise en œuvre ou d’assemblage provoquant un décalage entre les éléments isolants. Ces ponts thermiques ne sont pas à négliger car ils peuvent entraîner une forte augmentation des déperditions de la paroi, pouvant aller jusqu’à les multiplier par deux !

Ensuite nous avons les ponts thermiques de liaisons

Ceux-là se retrouvent aux interfaces entre deux parois, typiquement entre une dalle et un mur, autour des encadrements de fenêtres ou au niveau des balcons. La déperdition thermique due à la discontinuité d’isolation entraîne un flux de chaleur du local chauffé vers l’extérieur ou vers un local non chauffé. On parle dans ce cas de pont thermique linéique. Cette valeur Ψ (psi) est exprimée en W / (m.K) et varie de 0 (absence de pont thermique) à 1,5..

Pourquoi identifier et traiter les ponts thermiquesdeux grands types : les ponts thermiques intégrés et les ponts thermiques de liaisons.

Dans un bâtiment non isolé, la part des ponts thermiques dans les déperditions globales sera faible (environ 5%) car la perte de chaleur se fera principalement en partie courante des parois. En revanche, sur un bâti dont l’enveloppe sera fortement isolée, la part des déperditions dues aux ponts thermiques augmentera logiquement et pourra représenter entre 10 et 40% des déperditions totales selon la typologie de bâtiment.

Depuis la première réglementation thermique de 1974, face à une enveloppe de mieux en mieux isolée, la part des ponts thermiques dans les déperditions du bâtiment n’a donc cessé d’augmenter, jusqu’à la RT 2012. Cette dernière a intégré deux garde-fous relatifs au traitement des ponts thermiques pour les bâtiments neufs :

  • Une valeur limite pour le Ψ entre le plancher intermédiaire et le mur extérieur de 0,6 W / (m.K).
  • Une valeur limite globale de l’ensemble des ponts thermiques du bâtiment (relative à sa surface) fixée à 0,28 W / (m²SHON RT.K), qui permet une certaine flexibilité dans les choix constructifs en autorisant une compensation entre les différents ponts thermiques.

Le non traitement des ponts thermiques des planchers intermédiaires peut entraîner une augmentation de la consommation d’énergie d’un bâtiment de 5 à 25%, selon les modes constructifs retenus et le type d’énergie employée.

Au-delà des questions de performance et d’économies, le traitement des ponts thermiques est crucial pour la pérennité du bâtiment sur toute sa durée de vie.

L’une de ces pathologies est la formation de moisissures, qu’on retrouve le plus souvent aux jonctions des parois intérieures ou autour des menuiseries.
Dans ces zones, si le pont thermique n’a pas été traité, la température superficielle de la paroi peut être beaucoup plus basse que celle du local chauffé, créant une condensation qui peut entraîner l’apparition de moisissures. Ces dernières peuvent avoir des répercussions importantes sur la qualité de l’air intérieur et donc sur la santé des occupants.

Les sensations de sol froid (près des jonctions avec les murs), les parois froides ou les remontées d’humidité des vides sanitaires sont d’autres effets néfastes pour le confort des habitants qui peuvent survenir en cas de non traitement des ponts thermiques.

Une des solutions est l’isolation par l’extérieur, qui reste un moyen efficace de supprimer les ponts thermiques de liaison plancher/mur par l’ajout d’un isolant fixé ou collé sur la paroi.

Cette technique a également l’avantage de pouvoir être mise en œuvre en neuf comme en rénovation.


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